Anne-Marie Cutolo
« Véritable expression des profondeurs, la peinture d’Anne-marie Cutolo fait surgir des ténèbres des individus hagards. Ils nous renvoient à cette vérité terrible que nous tentons de cacher dans les profondeurs de nos âmes : sans l’espérance, la mort est effroyable. Un travail rare, solitaire, exigeant » AZART n° 30 Janvier – Février 2008
Le travail d’anne-marie cutolo est un travail sur l’envers de l’image, une sorte d’anatomie de la peinture destinée à retenir, affirmer la présence de ce qui, dans le corps peint, peut parfois échapper à la figuration, se rendre confus ; une absence nettement affirmée, enracinée dans son propre signe ; la main mise d’une écriture sur un corps d’absence. Un travail poursuivi depuis presque vingt ans, dans la contradiction, le corps vivant, d’une image toujours par une sorte de violence retenue au bord de la perte, de la pure abstraction. fabien claude
la chute impossible écrire la peinture, l’écrire en lambeaux le cadre. Le lieu posé des questions. Le procès. Le désert des mots. Le corps négatif d’une parole qui retourne la langue bégayer sa ligne de vie. Traduire la peinture, l’exiler dans les mots, ou l’écrire au féminin, sous le signe d’une rupture, d’un entracte, d’une absence à son corps d’adoption, comme une chose comblée par ses manques l’image, préfigurée par le passage d’une langue à l’autre, la dénaissance du corps réel, dialectal, dans les plis de l’habit la technique. L’humide, le sec. Le désir. La soif. Le désert du corps féminin raclé dans sa matière sur des fonds de palette, meurtri dans sa transparence par le viol d’une trace sèche la nostalgie des corps. La rencontre avec la danse. Le déséquilibre. Les torsions de l’apparence sous l’angle d’une nouvelle figuration l’extrême douceur de l’absence. Comme un cri de résignation la main du fleuve. Son étrange description l’automne. La chute impossible. La jouissance des anges archéologie d’un horizon
le ciel, la terre ouverte l’image, le lieu désordonné d’une écriture le retrait, dans un nuage d’encre, dans la blancheur multiforme d’une image, d’un sens menacé par les mots à l’œuvre, dans la lisibilité négative des images, l’animalité d’un climat, le pôle négatif, féminin de l’écrit, la volonté d’assimiler les mots à rebours du sens retrouver, dans l’écriture, le geste, la boucle du geste, la dualité d’une phrase imagée, lisible illisible écrire, comprendre, dans la spirale d’un dialogue, le phénomène d’annihilation de l’écrit, être acteur d’une perte de soi dans l’image la mort récupère, dans un jeu de la mort, dans un nom, ce qui, dans la mort, est innommable
ombre et lumière vivantes d’un sang identique ramifient l’écriture dans le corps multiple d’une image donner corps à l’écriture, violer sa neutralité noyée dans la pulpe d’un miroir, l’ossature d’un visage commun l’image est l’écran d’une lecture, d’un visage remémoré sur les fonds divisés du neutre peindre au détour des couleurs, dans une lumière directe la chair partagée veille sur son image l’image porte les mots dans la lumière d’un lien qui simplifie l’écriture le signe miroir d’une ombre qui perd ses marques
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