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Deux ou trois éléments de son
travail
Michèle Peyrat lit
avec boulimie depuis l’enfance. Un jour, elle a voulu leur faire la peau, à ces
livres qui dévorent son temps : elle les a photographiés et s’ensuivit une
première exposition, intitulée En photo
dans le texte.
Mouvements des pages, danse des lignes et des mots, visuels tout
en courbes sensuelles, flous parfois, et en angles improbables, ... Les livres,
à peine reconnaissables, faisaient l’objet de tirages faussement abstraits. En
noir et blanc pour la plupart, les œuvres se sont accordées à l’intimité
silencieuse de la librairie bruxelloise Chapitre
XII.
Une seconde
exposition à l’automne 2011, intitulée Muser
au Musée, a révélé un autre goût profond attaché à la biographie de
celle qui est venue sur le tard à la photographie : un goût pour l’art, et
singulièrement pour l’image. Ainsi, de sa fréquentation des musées, elle a tout
naturellement ramené des instantanés.
Et comme son imaginaire est aussi peuplé
de personnages, elle a pris sur le vif, non pas des œuvres mais des scènes
insolites où des spectateurs, des gardiens, des enfants jouent aux acteurs anonymes
de ses films muets. Des détails, postures et expressions, sont captés par un
regard curieux et souvent amusé, dans des compositions au caractère esthétique
évident. Magie de la « photo-vérité » : le regard s’est arrêté
sur eux mais les sujets photographiés semblent encore en mouvement.
Édités à compte
d’auteur, des albums gardent l’impression de ces instants. Michèle Peyrat y fait
figurer ses photos avec, en complément, des textes de Catherine Angelini. Un
tandem qui n’a pas fini de nous intriguer ».
C. A.,
collaboratrice à Flux News et ArteNews.
Deux ou trois éléments de sa biographie
Née en Belgique le
25/02/1955, Michèle Peyrat a exercé la profession d’enseignante après une double
formation à l’ULB, en histoire de l’art et en philosophie.
Après plusieurs
voyages au Mali et au Sénégal, elle fonde avec quelques amies l’asbl Craie blanche sur tableau noir, laquelle
a pour but de soutenir plusieurs projets de coopération : de ces pays,
elle a notamment ramené beaucoup de photos, le plus souvent des scènes de vie,
qu'elle a exposées et vendues au profit de cette association.
Depuis quatre ans à l’académie des Beaux-arts (Wavre et Charleroi) en
Photographie, elle ose enfin s’exposer aujourd'hui en puisant, entre autres
sources d’inspiration, dans sa relation à son quotidien de grande lectrice, de
voyageuse ou d’enseignante.
En évitant les effets spectaculaires de tape-à-l’œil et les prouesses
techniques, c’est un art de vivre qu’elle traduit dans ses images, simples et poétiques
aux yeux de qui prend le temps de les scruter en éprouvant leur spontanéité.
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