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Jacques
Richard
Né à Bruxelles en 1951, vit et travaille à Bruxelles, je vis et travaille à Bruxelles. Fondateur et responsable et d'Art vingt-et-un, ateliers d'art contemporain ouverts à Schaerbeek depuis 2005, j'enseigne aussi le dessin et les techniques de la couleur au C.A.D., école supérieure d'architecture d'intérieur et d'arts graphiques. Je fais des peintures à l'encre de Chine et à l'acrylique sur du papier marouflé sur panneau ou toile, des dessins à la gouache et des gravures sur bois ou sur linoléum. Depuis 2006 j'utilise à nouveau la peinture à l'huile sur toile et explore des possibilités de la figuration - entre autres- qui n’utilisent pas la photographie. Voir le corps La figuration. Quelle place la figuration est-elle en train de prendre ou reprendre dans l’art d‘aujourd’hui, dans un art qui se dit contemporain et dont on perçoit de plus en plus les limites, les systèmes et souvent les dogmes ? Des artistes et leurs œuvres posent la question. La pertinence de leur travail en amorcera les réponses. Autoportrait n°1 (polyptyque) 7 panneaux de 40x40cm. Huile sur toile Quand la peinture visite le corps dans son rapport à la différence. Telle est la manière dont je reçois l'œuvre de Jacques Richard. Le corps de l'homme et de la femme n'est pas à la dimension des représentations qui ont été faites en peinture. Il faut donc recommencer depuis le commencement. Jacques Richard en aura le courage. Le corps réel est irreprésentable. Il peur sembler l'être en imagination Or c'est précisément ce corps en imagination qui peuple la peinture depuis les fresques pariétales au moins. Comment dire qu'en ce temps immémorial le corps réel avait pour témoin le fait qu'une forme dessinée sur la paroi était induite d'une aspérité dans la pierre ? Comment dire que le corps réel ne saurait être senti que dans un corps à corps ? Le corps réel est perdu à jamais depuis notre entrée dans le langage qui instrumentalise ce qui était auparavant une symbiose. Je reçois l'œuvre de Jacques Richard comme reconduisant ce moment de coupure entre le corps à corps et son instrumentalisation par le langage au moyen de fictions orchestrées dans la matière même de la peinture. Les passages de la matière à la forme font les motifs de cette peinture qu'on ne peut plus, dès lors, réduire à un expressionnisme quelconque, que ce soit celui de CoBrA, celui de Francis Bacon ou encore celui d'un Arshile Gorky ou Philip Guston pour n'avoir à penser qu'à ceux-là. Jean-Emile VERDIER
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2004 - 2006
Artiste de la Communauté Française de Belgique |
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